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Ici, maintenant, la délivrance et la joie

« Bien que les effets de la folie propre à l’ego fassent encore partie de la réalité dans le monde entier, quelque chose de nouveau est cependant en train d’émerger. »

Eckhart Tolle

Il émerge en ce moment un nouvel état de conscience, un état de conscience qui fleurit.

Pour se connecter et donc se relier à cette émergence, il vous suffit d’être pleinement conscient de ce qui est, du moment présent, et de le vivre tout simplement.

Une construction mentale hors du réel

« Il y a deux mondes, celui de votre mental et le monde de la réalité.  Le monde de la réalité est réel, le monde du mental n’est pas réel. » - Le Bouddha

L’ego est une construction mentale hors du réel.

« Une personne libérée de son ego connaît l'éveil spirituel.  L'ego n'a pas réellement de réalité, il n’est qu'un « complexe » produit par des constructions mentales ou/et par des dysfonctionnements psychiques."

Ce monde fictif, que notre mental s’est fabriqué depuis la petite enfance pour échapper au réel, ce monde parallèle est le monde de l’illusion dans lequel nous vivons et qui nous enchaîne à des schémas de souffrances.  C’est pourquoi il faut chercher à se libérer de ce monde fictif qui nous apparait réel pour s’éveiller au monde réel.

Le mental est la prison que nous avons créé nous-mêmes.  Pourquoi ?  Car dans l’enfance, quand nous constations que le réel ne répondait pas à nos attentes, nous le refusions.  C’est de ce fonctionnement du mental qu’il faut se libérer.  Le mental c'est nos pensées, nos conditionnements, nos programmations.

Le mental fait de l’avenir une obsession pour échapper à un présent qui lui semble insatisfaisant, pourtant nous avons déjà tout dans le présent.

Ce ne sont pas les choses ou les événements en eux-mêmes qui nous font souffrir mais la vue fausse que nous en avons.

La bonne nouvelle c’est que vous pouvez vous libérer du mental, et c’est là la véritable libération.  Vous pouvez même commencer maintenant.

« Il faut revenir au monde réel, au mode de fonctionnement juste du mental qui consiste à voir les choses telles qu'elles sont, à les aimer pour ce qu'elles sont et à agir en accord avec ce qu'elles sont. »

« Il faut permettre à cet autre type de fonctionnement, celui de la vision bienveillante, d'émerger peu à peu jusqu'à devenir le nouveau mode de fonctionnement de l'esprit. »

En fait il s’agit de se libérer de soi-même par soi-même.

Savoir comment s’y prendre pour mener une existence la plus consciente et la plus satisfaisante possible, s’établir dans une harmonie durable avec sa nature profonde, les autres et l'Univers.

« Vous allez ressentir un certain calme, une certaine paix.  Ceci est le début de votre état naturel de fusion consciente avec votre essence propre, avec l’être. »

Mieux, il s’agit de prendre conscience que vous avez toujours été libre, mais vous n'en aviez tout simplement pas conscience.  Vous êtes éternellement libre et pur, totalement éveillé.

Aux yeux de l’ego, le moment présent n’existe quasiment pas, car seuls le passé et le futur lui importent.  L’ego, c'est aussi l'incapacité de vivre au présent.

La réalisation spirituelle

« La réalisation spirituelle n’est que la conséquence d’un affranchissement des limitations mentales et des illusions pathologiques que celles-ci entraînent. »

« Appelée délivrance par les spiritualistes du monde entier, libération par les hindouistes, Nirvana par les bouddhistes, en un mot « l’éveil » est réalisé lorsque le psychisme est nettoyé, lorsqu’on a retiré chaque couche qui nous en refusait l’accès. »

Avant l’illumination, je coupe du bois et je porte de l’eau, après l’illumination je coupe du bois et je porte de l’eau.

Après la délivrance rien n’est changé, tout reste en place, seule la vision a changé.  Mais c’est ce qui change tout !

Le changement est purement intérieur.

Quand on s’éveille, il y a toujours joie et tristesse, plaisir et douleur, amour et compassion, on ne cesse pas de vivre la vie.

Simplement, il n’y a pas de résistance au ressenti du présent, ceci-ici-maintenant, par un moi illusoire, fruit d’une illusion pathologique.

Vivre l’instant présent

« Vivre l’instant présent demande une grande attention aux choses les plus simples.  Sois disponible, débarrassé de tes préjugés, de tes croyances.  Retrouve l’innocence du regard, et la volonté de diamant du cœur.  Alors l’instant ne passera plus.  Il te gardera dans sa lumière…  Sois heureux maintenant.  Il n’y a pas d’autre lieu pour aimer. »

Dugpa Rimpoché

Revenir à l’instant présent

Exercice proposé par Alain Durel :

« C’est une banalité de le dire, mais c’est pourtant la plus grande vérité philosophique qui soit : vous ne vivez, vous n’avez vécu et vous ne vivrez jamais que dans le présent. »

« Votre passé était un présent au moment où vous l’avez vécu et vous vivrez votre futur au présent lorsqu’il se produira.  Seul le présent existe. »

« Cette vérité est si simple que rares sont ceux qui arrivent à la réaliser dans leur vie.  La plupart du temps, en effet, nous ne vivons pas au présent, mais dans le passé ou dans le futur.  Donc nous ne vivons pas ! »

« Revenir au présent ce n’est rien moins que reprendre pied dans l’existence.  Une manière de revenir à l’instant présent, consiste à être entièrement à ce que vous faites.  Autrement dit, ne faites qu’une seule chose à la fois.  Par exemple / quand vous mangez, mangez ; quand vous faites la vaisselle, faites la vaisselle, etc.  Ne faites plus qu’un avec votre action.  Accomplissez vos tâches ménagères avec l’attention requise pour la célébration d’une cérémonie princière ! »

L’illusion du temps psychologique

Il faut se servir du temps des horloges tout en étant libre du temps psychologique.  Ce dernier est d’ailleurs une illusion.  En effet, il n’y a jamais eu un moment où notre vie ne se déroulait pas dans le présent.  Le passé n’est jamais que le souvenir d’un ancien moment présent.

Il s’agit de rejoindre l’éternité à partir du présent.  Il s’agit pour cela de nous libérer d’un esprit prisonnier du temps et de lui-même.  Et à partir de cette éternité présente pouvoir nous écrier avec Spinoza, « nous sentons et éprouvons que nous sommes éternels ».

Le déni du réel

La souffrance est dans son essence, une résistance à ce qui est.  Un déni du réel.

Le mental refuse.  Quand le réel (ce qui est) ne répond pas à nos attentes, nous le refusons.

Si nous trouvons notre situation dans le réel intolérable, trois possibilités s’offrent à nous.  Fuir cette situation, la changer ou l’accepter totalement.  Si nous ne pouvons ni partir, ni changer l’état de fait, il faut l’accepter entièrement en laissant tomber toute résistance intérieure.

Se plaindre, se lamenter, c’est ne pas accepter ce qui est, mais le refuser au contraire.

Le maître du oui

Oui, toujours oui.

Quelqu’un dit quelque chose, oui il dit cela.

Quelque chose arrive : oui, oui.

Ce simple oui, calme, délibéré, à l’aise.

Ceci est l’accomplissement le plus élevé

parce qu’il n’y a rien pour le troubler.

Il n’y a aucune altérité nulle part.

Ainsi, cela devient un sans second et c’est vous.

 

Dire oui à ce qui a été, à ce qui est et à ce qui sera.

Tout réel est ce qu’il est, et c’est pourquoi l’on n’a jamais le choix, ou plutôt pourquoi l’on en a qu’un : accepter, refuser.

L’émotion toujours est dans le refus, la paix dans l’acceptation.

Il s’agit d’accepter ce qui est.  Dire oui au réel, c’est l’aimer tel qu’il est.

Accepter n’est pas se résigner

« Mais faut-il tout accepter ?  Au contraire, l’acceptation du réel n’empêche pas l’action sereine et lucide, elle la permet.  Il s’agit non de renoncer à combattre ou à transformer la société, mais de le faire sans haine et, si possible, sans trop d’illusions. »

« Il s’agit non de tolérer l’intolérable mais de l’accepter comme un fait : voir, comprendre, puis combattre.  Non se résigner au pire mais l’affronter sans haine.  Ce combat sans haine c’est sans doute ce que voulut Ghandi.  Non pas le non de la morale, mais le oui de la sagesse.  Toute morale est conditionnée, c’est en quoi elle n’est pas libre.  Le oui de la sagesse est amour, à quoi bon une morale ? »

Il faut commencer par accepter et ensuite laisser l’action juste se manifester pour que la situation se transforme.

L’action juste, dans le présent

Si nous vivons dans l’instant présent, le mental se tait et l’action juste surgit spontanément.

« L'action juste, c'est notre essence qui s'exprime en symbiose avec l'essence du tout. »

« L’action juste n’est pas le fruit d’un effort volontaire, ni d’une analyse, elle se révèle d’elle-même. »

« L'action juste émerge de l’unité, elle s'exécute dans le détachement.  Simplement être et laisser l'action juste se manifester à travers soi.  Laisser la vie être et accepter la réalité telle qu’elle est.  Afin de permettre à l’action sereine et lucide de suivre son déroulement à travers soi, à partir du Soi, de notre essence propre. »

Agir sans agir

Agir sans agir ne veut pas dire ne pas agir, il s'agit d'accomplir sans agir.  C'est l'action non conditionnée par l'intention, la volonté ou la réaction.  Observer l'action se manifester à travers la forme, observer ses pensées, et consciemment accepter ce qui est et ce qui advient.

Passez à l’action, posez des actes : « Aussi lorsque quelque chose de défavorable arrive, immédiatement posez-vous la question : “Que dois-je faire ?” et engagez-vous dans l’action en y mettant le meilleur de vous-même. (…) Les gens se font du souci par habitude. Ils ont développé une tendance à se tourmenter car cela leur permet d’échapper à l’action. »

La pleine conscience

La pleine conscience (juste être là) consiste à être présent à l’expérience du moment que nous sommes en train de vivre, sans filtre (on accepte ce qui vient), sans jugement (on ne cherche pas si c’est bien ou mal, désirable ou non), et sans attente (on ne souhaite pas que quelque chose arrive ou se passe)

La pratique de la pleine conscience permet d’accéder à la joie d’une manière naturelle et durable.

« Le principe du maintenant joue un rôle essentiel dans tout effort visant à établir une société éveillée. »

Aimer dans le présent

Aimer autrui, c’est expérimenter et se réjouir que « chacun soit comme il est, et non comme on voudrait qu’il fût ».

Aimer c’est vouloir, pour soi et pour tous, la joie sans cause, la paix, partager le bien être, la bienveillance, la conscience de ce qui est.  Grandir ensemble, vivre ensemble.  Respecter l’étape d’évolution de chacun selon les états de conscience atteints.

La joie sans cause, c’est la joie de vivre, c’est recevoir la vie comme un cadeau et s’en réjouir.  La joie de vivre n’a d’autre cause que le simple fait d’exister.  Rien d’autre n’est exigé : ni le confort, ni le succès, ni même la santé.  L’essentiel est toujours déjà là, ici, maintenant.  Nous sommes déjà libéré, réalisé, dans la joie, l’amour et la paix.

Comme le soleil, qui offre généreusement ses rayons à tous, soyons la source de l’amour.  Vienne s’y ressourcer qui en ressent les bienfaits.

 Fabian

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Sources bibliographiques

Durel (A.), Cultiver la joie, éditions Eyrolles, 2016

Lenoir (F.), La puissance de la joie, éditions Fayard 2015

Dugpa Rimpoché, Préceptes de vie, Presses du Châtelet, 1996

Eckhart Tolle, Mettre en pratique le pouvoir du moment présent, éditions Ariane, 2002

Desjardins (A.), La paix toujours présente, éditions La Table Ronde, 2011

Svâmi Prajnânpad, Ceci, ici, à présent seule et unique réalité, éditions Acarias L’Originel, 2006

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